Alive II est le deuxième album enregistré en public du groupe de hard rock américain Kiss.
Il est sorti sous forme de double album le 14 octobre 1977 sur le label Casablanca Records et fut produit par
Eddie Kramer et le groupe.
Contexte
Les titres de cet album furent enregistrés pendant la tournée de promotion de l'album Love Gun.
Désireux de ne pas dupliquer les titres parus sur le premier album en public, Alive!, seuls les titres des albums,
Destroyer, Rock and Roll Over et Love Gun se représentés ici dans leur version "live".
Seules les trois premières faces de l'album ont été enregistrés en public, la quatrième comprend des titres
inédits enregistrés aux Electric Lady Studios de New York. Le guitariste Bob Kulick assure la guitare solo sur
les chansons "All American Man", "Rockin' in the U.S.A.", et "Larger Than Life".
Cet album se classa à la 7e place du Billboard 200 aux États-Unis où il sera récompensé par un double disque
de platine en 1996. Il atteindra aussi la 5e place des charts canadiens et sera certifié disque de platine au Canada.
Analyse
L'une des grâces salvatrices éternelles du rock & roll est son accessibilité au vrai croyant.
Dans une sorte de formule d'Horatio Alger, si vous en avez assez besoin et que vous avez la bonne attitude,
vous finirez par devenir un rocker adéquat. Kiss , groupe construit presque entièrement autour d'une image,
offre la dernière preuve en date de cette maxime.
Kiss s'est considérablement amélioré au cours de sa carrière d'enregistrement, d'abord au point culminant de
l'efficacité brute atteint sur "I Wanna Rock & Roll All Night", plus récemment à l'amélioration de la technique
instrumentale. Le groupe a apporté beaucoup d'écoute et beaucoup plus de vol pur et simple à Alive II , ce qui a
donné lieu à une démonstration classique de la façon de jouer du hard rock Stones/Who. Les solos de guitare sur
"King of the Night Time World" et "Shock Me" sont des duplications note pour note de sections de la longue
improvisation de Pete Townshend ("My Generation") sur la deuxième face de Live at Leeds. Encore plus surprenant
est la façon dont les cris sur les codas de guitare soutenues sur ces deux chansons et sur "Makin' Love" sonnent
exactement comme Roger Daltrey finissant la pyrotechnie de Townshend.
On peut se demander quel crédit accorder à un groupe pour l'utilisation de formules aussi éprouvées, et il est
également vrai qu'un pâle reflet de l'original, aussi sincère soit-il, n'est toujours pas la vraie chose. Mais il
reste qu'Alive II capture très bien l'essence du rock & roll en direct – peut-être même un peu mieux que le récent
set des Stones.
